Dieu a pris chair, il a pris la condition humaine et, pour cela, a d'abord connu la fragilité du nouveau-né. Lors de son pèlerinage en Terre sainte, le pape François a célébré la messe à Bethléem, c'était le 25 mai 2014. L'homélie prononcée ce jour-là rappelle que célébrer la naissance de Jésus invite à respecter tous les enfants du monde. " L’Enfant Jésus, né à Bethléem, est le signe donné par Dieu à qui attendait le salut, et il reste pour toujours le signe de la tendresse de Dieu et de sa présence dans le monde. Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant... Aujourd’hui également les enfants sont un signe. Signe d’espérance, signe de vie, mais aussi signe diagnostic pour comprendre l’état de santé d’une famille, d’une société, du monde entier. Quand les enfants sont accueillis, aimés, défendus, protégés dans leurs droits, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain. ... Dieu nous répète à nous aussi, hommes et femmes du XXIème siècle : Voici le signe qui vous est donné, cherchez l’enfant. L’enfant de Bethléem est fragile, comme tous les nouveau-nés. Il ne sait pas parler, et pourtant il est la Parole qui s’est faite chair, venue changer le coeur et la vie des hommes. Cet enfant, comme tout enfant, est faible et a besoin d’être aidé et protégé. Aujourd’hui également les enfants ont besoin d’être accueillis et défendus, depuis le sein maternel… Malheureusement, dans notre monde qui a développé les technologies les plus sophistiquées, il y a encore de nombreux enfants dans des conditions inhumaines, qui vivent en marge de la société, dans les périphéries des grandes villes ou dans les zones rurales. De nombreux enfants aujourd’hui encore sont exploités, maltraités, tenus en esclavage, objets de violence et de trafics illicites. De nombreux enfants sont aujourd’hui déracinés, réfugiés, parfois noyés dans les mers, spécialement dans les eaux de la Méditerranée. De tout cela nous avons honte aujourd’hui devant Dieu, ce Dieu qui s’est fait Enfant. Et nous nous demandons ce que nous sommes devant l’Enfant Jésus ? Qui sommes-nous devant les enfants d’aujourd’hui ? Sommes-nous comme Marie et Joseph, qui accueillent Jésus et en prennent soin avec amour maternel et paternel ? Ou bien sommes-nous comme Hérode, qui veut l’éliminer ? Sommes-nous comme les bergers, qui vont en toute hâte, s’agenouillent pour l’adorer et offrent leurs humbles présents ? Ou sommes-nous indifférents ? Sommes-nous peut-être des rhéteurs et des piétistes, des personnes qui exploitent les images des enfants pauvres à des fins lucratives ? Sommes-nous capables de nous tenir à côté d’eux, de perdre du temps avec eux ? Savons-nous les écouter, les défendre, prier pour eux et avec eux ? Ou bien les négligeons-nous, pour nous occuper de nos intérêts ? " (Source : "Le pape François célèbre la messe à Bethléem" , mai 2014, sur le site de l'église catholique en France ) |