Faites n°30 (Voir sommaire)
A l’heure où j’écris cet édito, il est encore temps d’envoyer des vœux, de souhaiter une belle année, une année de bienfaits, de grâces, une année attentive à la présence de Dieu parmi nous.
Mon vœu pour 2014 : que cette année soit fraternelle ! Je ne le dis pas à la manière de la devise française « liberté, égalité, fraternité ». Je rêve d’une vraie fraternité sans autre fondement que l’Evangile. Une fraternité avec tous, pas uniquement avec ceux que je choisis ; fraternité avec les familles, pas uniquement celles qui répondent présent à nos invitations ; fraternité avec les autres responsables dans l’Eglise et particulièrement ceux et celles dont je pense qu’ils ne comprennent décidément rien à rien… Une fraternité avec tous, y compris les plus petits, les plus humbles, les plus malades, les plus fragiles ; ceux qui me renvoient à ma pauvreté, mes blessures et ma fragilité dont j’aimerais tant me préserver.
Une fraternité selon l’Evangile est une relation de partage. Une relation dans laquelle il n’y a pas un enseignant et un enseigné, un riche qui donne et un pauvre qui reçoit, un croyant et un non croyant, un catéchiste qui sait et un catéchisé qui ne sait rien, un bien portant et un malade, un "normal" et un "handicapé", un grand et un petit, …, mais des fils de Dieu qui se reconnaissent la même dignité et dialoguent. Une fraternité selon l’Evangile est rencontre vraie et enrichissement mutuel entre des personnes qui, ensemble, sont sur la route. Dieu parle en toute personne, est présent en tout homme, il se révèle mystérieusement à chacun et en chacun.
Notre Pape François nous y invite avec conviction : Si à Noël, Dieu se révèle non pas comme quelqu’un qui est en haut et qui domine l’univers, mais comme Celui qui s’abaisse, qui descend sur terre petit et pauvre, cela signifie que pour être semblables à Lui, nous ne devons pas nous placer au-dessus des autres, mais au contraire nous abaisser, nous mettre au service, nous faire petits avec les petits et pauvres avec les pauvres. C’est triste un chrétien qui ne veut pas s’abaisser, qui ne veut pas servir. Un chrétien qui se pavane partout, c’est triste : ce n’est pas un chrétien, c’est un païen. Le chrétien sert, il s’abaisse. […] Si Dieu, en Jésus, s’est impliqué avec l’homme au point de devenir l’un de nous, cela veut dire que quoi que nous fassions à un frère ou à une sœur, c’est à Lui que nous l’aurons fait. Jésus lui-même nous l’a rappelé : celui qui aura nourri, accueilli, visité, aimé l’un des plus petits et des plus pauvres de ces hommes, il l’aura fait au Fils de Dieu. (Audience du mercredi 18 décembre 2013)
Je fais le vœu d’une vraie fraternité pour nous tous cette année, qui donne la première place à l’autre quel qu’il soit. La catéchèse, le catéchuménat sont des lieux où nous pouvons vivre la fraternité avec les plus petits, les plus fragiles et rencontrer Dieu présent parmi nous. « Personne n’est trop pauvre, ni trop petit pour se faire serviteur et frère » nous rappelle le rassemblement de Lourdes Diaconia. Nous avons tout à y gagner !
Belle année fraternelle à nous tous.
Abbé Michel Masclet (Responsable du service diocésain de la catéchèse)
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