Echos du 30/11/05 (1)

8-Mgr Garnier et une partie de l'assemblée

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Aboutissement d'un chemin

parcouru par l'Eglise en France, depuis 2001. 

  

Jean-Claude Reichert, qui a pris part à l'organisation de ce travail de longue haleine voulu par les évêques, nous en a rappelé les étapes.

 

En 2001 : il s’est agi de regarder la situation de la catéchèse en France. De repérer les conditions dans lesquelles se faisait la catéchèse, les questions des catéchistes, leurs difficultés, les réponses et les expérimentations déjà tentées.

Ce regard posé avec le plus de lucidité possible a permis de prendre acte de quelques constats comme :

 

► Une préoccupation grandissante à propos de la catéchèse des enfants basée sur une proposition qui couvre 4 années. Le nouveau rapport des familles au temps amène à des participations éclatées, épisodiques. 

  

► Une proportion parfois importante, dans les groupes de caté, d'enfants non baptisés, d'enfants et de familles pour lesquels la foi et la vie chrétiennes sont à découvrir. Cela renvoie à la place de la catéchèse dans la vie de l'Eglise et nous invite à repenser les choses autrement.

 

Des nouvelles questions :   Il y a des familles prêtes à recevoir une proposition catéchétique sans pouvoir pour autant (pour raisons diverses) demander le baptême ou d'autres sacrements. Cependant, il n’y a pas de vie chrétienne sans une vie sacramentelle et pas de catéchèse qui n’intègre cette vie. Alors comment tenir compte de cette situation nouvelle ?

 

Des nouvelles demandes : Chaque année, 2500 adultes sont baptisés. Ils sont venus un jour frapper à la porte de l'Eglise sans avoir reçu de catéchèse préalable. Il semble que les demandes de baptême au moment de l'adolescence sont aussi, sinon plus, nombreuses. La catéchèse a longtemps était pensée comme celle qui semait, voilà qu'on découvre qu'elle peut moissonner et recueillir le fruit d'un travail qui s'est opéré au coeur des personnes.

On parle de plus en plus de "recommençants", de personnes qui ont été baptisées et qui, à l'occasion d'un événement de leur vie, désirent habiter d'une manière neuve une foi qu'ils avaient laissée de côté. Nous ne pouvons plus penser la catéchèse comme une proposition à un moment donné et donnée pour la vie.

Il y a de plus en plus de demandes de nature catéchétique au sein des mouvements (MCR, MEJ, Scouts, ACE ...). Les demandes arrivent là où on ne les attendait pas. Comment répondre à des demandes très diverses qui débordent des cadres habituels ?

Une conviction sur laquelle s'appuie le Texte national :
Face à cette situation complexe, c'est à la communauté chrétienne toute entière de se réapproprier sa vocation missionnaire. L'Eglise existe pour évangéliser. Comment ne plus réserver la catéchèse aux seuls 'catéchistes' mais, en Eglise, nous sentir responsables de la Foi ?
Des lieux qui jusque là considéraient que la catéchèse n'était pas de leur ressort commencent à se poser des questions (liturgie, mouvements, chrétiens engagés dans la vie de la cité ...)

Aller au coeur de la foi Aller au coeur de la foi  Entre 2003 et le 1er mai 2004 : les évêques ont proposé aux chrétiens de France d'Aller au coeur de la foi.

Le temps d’une démarche croyante, le temps d'affermir la conviction que les questions posées en catéchèse sont des questions qui se posent en Eglise, le temps pour le peuple de Dieu de redécouvrir sa responsabilité commune à l’égard de la foi.  

"Avant de décider ce qu'il conviendra de faire, et avant de choisir les moyens pour le faire, nous sommes persuadés qu'il nous faut aller ensemble, les uns avec les autres, au coeur de la foi." (Lettre au peuple de Dieu adressée par les évêques en assemblée plénière à Lourdes en novembre 2002) 

 

Le diocèse de Cambrai y a contribué activement :

800 pages représentant la réflexion de 3000 personnes du diocèse ont été rassemblées et envoyées au secrétariat de la Conférence des évêques de France. Une contribution qui s’est jointe aux 1682 autres !

 

Les contributions sont variées, des remerciements, des questions, des souhaits, des convictions comme : "Nous comprenons qu'il faudra donner beaucoup plus de soin à la manière dont nous accueillons les personnes. C'est le Mystère Pascal qui doit être au coeur de tout ce que nous vivons. Importance de la communauté chrétienne. Importance de la Parole de Dieu." ...

 

Cette démarche découlait de la Lettre aux catholiques de France (1996)  qui prenait acte que la société française ne se confond plus avec l'Eglise catholique. Pour autant, il ne s'agit pas de vivre chacun sa foi dans son coin, ni de renoncer au devoir de transmettre. "Nous sommes tenus d’aller ensemble à l’essentiel, à ce qui nous fait vivre comme croyants". Il nous faut nous-mêmes, croyants, revenir aux sources de notre foi, et nous considérer nous aussi comme en chemin.  

"Aller au coeur de la foi" proposait à ceux qui le voulaient, un chemin concret, pour se confronter à la foi de l'Eglise, que chacun pouvait faire à sa manière, en se laissant conduire par la liturgie de l'Eglise.

Une autre conviction sur laquelle s'appuie le Texte national :

 

Le choix de la pédagogie de l'initiation. Il s'agit de proposer des itinéraires pour que les personnes puissent faire un chemin.

Un chemin qui est mystère personnel de la rencontre avec le Seigneur par rapport auquel il nous faut apprendre la démaîtrise.

Un chemin organisé avec des étapes pour que les personnes puissent se confronter au coeur de la foi, à la manière dont Dieu se révèle dans le Christ.

Il nous faut apprendre à élaborer des itinéraires qui fassent passer les personnes à travers l'expérience chrétienne.

De nouveaux instruments sont nécessaires.

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 Mis à jour le 30 août 2016

Publié le Lundi 12 décembre 2005 • 4642 visites

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