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« Le vent souffle où il veut (comme chante Jo Akepsimas) et toi tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient et tu ne sais pas où il va… » Après avoir vécu la joie du « Ressuscité », nous voici au temps de Pentecôte. Chaque temps liturgique est un bienfait pour notre vie de croyant. A l’occasion de la Pentecôte, je voudrais partager avec vous cette méditation de saint Thomas d’Aquin : « Le mot souffle désigne l’Esprit saint au sujet duquel le Christ affirme tout d’abord sa puissance lorsqu’il dit : Le souffle (le vent, l’Esprit] souffle où il veut. Car c’est en vertu du libre arbitre de sa puissance qu’il souffle où il veut, en illuminant les cœurs des hommes. – Tout cela, dit Paul en parlant des dons spirituels, c’est un seul et même Esprit qui l’opère, distribuant à chacun comme Il le veut. … Le Christ donne ensuite un signe indiquant la présence du Saint Esprit, en disant : Et tu entends sa voix. – Aujourd’hui, dit le psaume, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » Saint Thomas d’Aquin nous invite comme saint Augustin à distinguer deux voix de l’Esprit Saint. « L’une qui parle intérieurement, dans le cœur de l’homme, et que seuls les croyants et les saints entendent ; c’est d’elle qu’il est question dans le psaume : J’écouterai ce que dit en moi le Seigneur Dieu. » C’est bien celle qui nous permet en tant que baptisé de nous ouvrir à l’Esprit en avançant, chacun à son rythme, dans la maturité de la foi. Saint Augustin pense à nous, ou à tous ceux qui ont la possibilité de se nourrir régulièrement de la Parole de Dieu dans l’eucharistie, à tous ceux qui au cœur d’une communauté peuvent peu à peu entrer dans la joie de croire, même si c’est difficile. « L’autre par laquelle l’Esprit saint parle dans l’Ecriture ou par la bouche des prédicateurs, selon ce qui est dit dans l’Evangile : ce n’est pas vous qui parlez, mais l’Esprit de votre Père qui parle en vous, et cette voix-là, les incroyants et les pécheurs eux-mêmes l’entendent ». Cette autre voix de l’Esprit c’est celle que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de « première annonce ». Il s’agit là de toucher, à l’époque de saint Augustin, les « incroyants et les pécheurs » mais, aujourd’hui, il s’agit de nos frères en humanité. Laissons l’Esprit exprimer par nous sa seconde voix dans ce que nous donnons à voir et à entendre de notre joie de croire. Le Pape pour la 54ème Journée mondiale de prière pour les vocations (le 7 mai 2017) intitule son message « Poussés par l’Esprit pour la mission ». Il introduit son propos sur deux axes majeurs. « "Sortir de soi" pour se mettre à l’écoute de la voix du Seigneur. […] Celui qui s’est laissé attirer par la voix de Dieu et s’est mis à la suite de Jésus découvre bien vite en soi l’irrésistible désir de porter la Bonne Nouvelle à ses frères, à travers l’évangélisation et le service de la Charité ». Mais il ajoute un second axe : « L’importance de la communauté ecclésiale en tant que lieu privilégié où l’appel de Dieu naît, s’alimente et s’exprime. » C’est donc ENSEMBLE, au-delà de nos fragilités, de nos découragements, c’est donc ENSEMBLE que nous pouvons entendre et faire entendre les « voix de l’Esprit ». En ce temps de Pentecôte, que l’Esprit souffle en chacun de nous et nous accompagne dans notre mission. |
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Au sommaire p. 1 (Edito) Le vent souffle où il veut (voir ci-dessus) Et aussi Des livres, revues, sites internet, dvd, cd à découvrir : |
